Impact de la fasciathérapie Danis Bois sur le flux artériel
« Le fascia est un composant du tissu conjonctif qui forme une matrice de soutien continue, de tout le corps. Il s’imbrique dans tous les organes, os et fibres nerveuses, créant un environnement unique pour le fonctionnement des systèmes du corps », tels que les systèmes nerveux, sanguins, lymphatiques.
« Les fascias sont aussi constitutifs des parois vasculaires et même du sang ». La technique de fasciathérapie Danis Bois pourrait donc agir au niveau vasculaire, par l’intermédiaire des fascias.
Les fascias, tissus élastiques continuellement soumis aux chocs physiques et psychiques, peuvent être amenés à réagir par des tensions et des crispations pouvant aboutir à divers dysfonctionnements parfois pathologiques.
L’approche manuelle de fasciathérapie Méthode Danis Bois (MDB) s’adresse à l’anatomie du fascia, dans un esprit de globalité. Le thérapeute pose ses mains sur le patient, suit le rythme du fascia qu’il perçoit et relance le rythme du tissu. La fasciathérapie MDB agit plus spécifiquement sur l’élasticité du tissu et sur le tonus musculaire. Cette approche redonne aux fascias souplesse, capacité d’adaptation et sensibilité. Cela permet d’optimiser le rôle de ce tissu gardien du bon fonctionnement corporel.
La fonction du tissu fascial est de soutenir le vaisseau qu’il entoure. En épousant les vaisseaux, les fascias constituent une tunique autour du vaisseau. Les deux structures sont séparées et connectées aux organes environnants .
Pour comprendre comment la mobilisation ou le mouvement de notre corps influencent la biochimie cellulaire et la physiologie des tissus, il est important de comprendre comment les tissus et les organes sont structurés en de multiples couches. Les vaisseaux sanguins eux-mêmes sont constitués de trois grandes couches tissulaires. La couche intima est composée d’endothélium et de plus ou moins de tissu connectif subendothélial. La couche média contient plusieurs types de fibres collagènes, des lamelles et fibres élastiques, et des protéoglycanes. La couche adventice est principalement constituée de fibres collagènes organisées de manière longitudinale. On peut donc observer que le tissu connectif est présent dans les trois couches des artères.
Le fascia est un tissu sensible à tout type de stress (physique, émotionnel). Il réagit en se contractant et en emprisonnant les organes, déséquilibrant leurs fonctions physiologiques. Cela peut induire un désordre perceptible de la mobilité et du rythme de ces organes. Ces déséquilibres peuvent atteindre les artères constituées de fascias comme nous l’avons vu précédemment. Ce mécanisme peut être particulièrement important au niveau des passages critiques au niveau artériel (ligament inguinal, canal de Hunter, creux poplité, passage dans le soléaire, passage dans le rétinaculum des extenseurs).
Informations supplémentaires
Tout traumatisme physique impressionne le fascia. Lorsque la contrainte dépasse un certain seuil, il y aura une modification de sa visco-élasticité par altération des fibres de collagène qui le composent (formation d’adhérences, de zones de fibrose : points de fixité qui sont source de pathologie). La chaîne fasciale sera convertie en chaîne LÉSIONNELLEE.
On parle de “Trouble de Déficit de la Tension“ : TDT.
La fluidité au sein du maillage fascial sera rompue, la motilité perturbée.
Il y aura compensation posturale : le fascia est un organe RÉSILIENT.
Cette diminution du “glissement” des structures entraînera une altération de la vascularisation et donc des apports liquidiens dans les différents systèmes de l’organisme.
Lorsque le fascia est dysfonctionnel, le corps est déshydraté, les échanges cellulaires et tissulaires perturbés.
Cette désynchronisation de l’oscillation cellulaire s’exprimera au final sur tous les plans (osseux, membraneux, liquidiens, énergétiques) avec pour conséquence des déséquilibres neurovasculaire, neuro-végétatif, neuro-endocrinien.